Légendes d'un Peuple est une grande fresque historique et musicale réalisée par Alexandre Belliard qu'il nous présentera au Festival de la chanson de Tadoussac le vendredi 12 juin. Nous avons posé quelques questions avec Alexandre Belliard pour avoir une vision interne du projet.
- Bonjour Alexandre Belliard, merci d’avoir accepté cette petite entrevue. Vous venez à Tadoussac le vendredi 12 juin pour présenter Légendes d’un Peuple, on aimerait connaître en détails votre projet ! Chaque chanson fait référence à un événement précis de l’histoire du Québec : comment avez-vous procédé pour récolter toutes les données historiques ?
En fait, les chansons portent sur l’ensemble de la francophonie d’Amérique. Au fil des tomes, de nouveaux territoires s’ajoutent à la trame chansonnière : l’Acadie, le Yukon, la Louisiane, Haïti, la Californie, le Mexique…Il y a 33 000 000 de personnes qui parlent et comprennent le français sur le territoire des Amériques, ce n’est pas rien!
- Vous êtes en train de réaliser le tome 4 du projet Légendes d’un Peuple, vous avez su attirer l’attention du public : comment expliqueriez-vous le succès des Légendes d’un Peuple ?
Les tomes 4 et 5 paraîtront effectivement en novembre 2015. Je crois que Légendes d’un Peuple répond à un besoin de découverte, d’appropriation et de célébration de notre histoire. En chantant la vie de femmes et d’hommes qui ont contribué à la rendre aussi passionnante, cela l’humanise, la rend accessible, attachante et valorisante.
- Est-ce essentiel pour vous que le projet soit un collectif et non un album solo ?
L’idée de base a toujours été d’en faire un spectacle collectif. Cependant, à mon avis, les deux sont complémentaires, le concert et les albums solos ont permis de démontrer tout le potentiel de ce projet. Le Collectif permet quant à lui de développer ce potentiel et d’aller à la rencontre d’un public bien plus vaste.
- Avez-vous choisi vous-mêmes les artistes du collectif ?
Oui et c’est un jeu auquel j’ai adoré me prêter.
- Pour la chanson « Où tu vas j’irai », Alexandre Désilets se met dans la peau de Marie-Anne Gaboury : c’est vous qui avez pensé à ce mélange de genre ?
Nous ne nous mettons pas dans la peau des personnages, nous portons leur mémoire. J’ai chanté des milliers de fois cette chanson en concert sans jamais penser à l’aspect « mélange des genres ».
- Est-ce vous qui attribuez les chansons ?
Pour la vaste majorité, j’ai proposé aux artistes la chanson qu’ils interprètent sur scène. Vincent Vallières et le duo Stéphane Archambault/Marie-Hélène Fortin quant à eux avait exprimé le désir d’interpréter « La Star du Rodéo » pour le premier et « En un seul peuple rapaillé » dans le second cas, ce qui est était très judicieux vu le résultat !
- Avez-vous le sentiment que les nouvelles générations québécoises oublient leur histoire ?
Les nouvelles générations ne l’oublient pas, ils ne l’ont simplement jamais apprise. L’histoire qui m’a été enseignée, est définitivement une histoire de grandes lignes, de faits et de dates plutôt fades et sans saveur, se répétant plus ou moins en profondeur au fil des différents cours auxquels je fus initié au primaire, secondaire et cegep. Tout ce qui touche l’émotion, le politique, le poétique et l’humanité des acteurs de l’histoire a été ostracisé de la trame historique. Comme m’a dit l’historien Jacques Lacoursière : « L’histoire ça ne s’enseigne pas, ça se raconte ».
- Allez-vous prochainement faire un album solo ?
Les tomes 4 et 5 seront des albums solos.
Festival de la Chanson de Tadoussac
Vendredi 12 juin 22h - Scène Desjardins
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